Coucou mes noisettes, je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de mode vintage. Ces derniers mois, on a vu la seconde main exploser en même temps que Vinted. J’observe avec plaisir ces nouvelles tendances de consommation plus slow et éthique ! Je vais donc en profiter pour vous proposer un guide de la mode vintage afin de dénicher astucieusement les plus jolies pièces et vous permettre de trouver le style retro qui vous plait.
Comment composer un look vintage qui ne fasse pas ringard ?
Qu’est ce que la mode vintage ?
Le terme vintage est une utilisation anglo-saxonne de notre mot « vendange ». Sa première utilisation vient de l’oenologie, pour décrire un vin millésimé, une grande cuvée, une qualité. Comme pour le vin, la mode vintage, consiste à chercher dans le « passé » les plus belles coupes, modèles et matières. Le mot « vintage » est souvent employé à tort, ce qui peut expliquer je crois cette peur de la ringardise… Lorsqu’on se dirige vers une pièce ancienne elle n’est « vintage » que si elle est de qualité, c’est à dire : bien coupée, avec un joli tissu.
Sinon, tout deviendrait vintage du jour au lendemain, surtout vu la vitesse de la fast fashion aujourd’hui ^^ ! En gros, donc, je ne pense pas qu’on considèrera un jour un haut Primark, H&M ou Zara comme vintage vu la qualité des tissus, coutures et découpes !
Comment faire un look vintage ?
Déjà s’habiller vintage, c’est affirmer son style. C’est prendre le risque de ne pas être dans la dernière tendance, mais c’est surtout pour moi un moyen d’affirmer sa personnalité et son identité ! Il n’existe pas 2 looks vintage identiques, précisément parce que le « vintage » n’est pas cantonné à une période unique mais représente tout ce qui est qualitatif dans le « passé ». Autrement dit, on peut autant s’habiller vintage des années 90 à la friend’s, qu’années 70-80 à la Grease ou encore années 50-60 à la Hepburn. On peut même mixer joyeusement tout ça ! Il y en a donc vraiment pour tous les goûts…
Le guide de la mode vintage
Les années 20
C’est le style Joséphine Baker, qu’il faut retenir avec une garde-robe pratico-pratique. On repère notamment que les tailles sont basses, les franges superposées et les jupes fluides avec une matière foulard. C’est aussi aux Etat-Unis notamment une période fastueuse, qui inspira Fitgerald dans son ouvrage Gatsby (non ce n’est pas qu’un film co-même Georgette !) avec perles, plumes, boa et paillettes. On a aussi un fort courant « à la garçonne » en France qui vante le court autant pour les vêtements que les coupes de cheveux.
Les années 30
Biiim, la crise financière de 1929, la mode n’a plus autant le vent en poupe, il faut se serrer la ceinture (bon ok j’arrête les blagues vaseuses). On note donc l’apparition du « less is more » dans la mode qui abandonne les franges, perles et fioritures. Pour autant, les motifs floraux s’affichent partout ainsi que les fermetures éclair (grosse nouveauté de l’époque car avant on en trouvait que sur les chaussures et jamais sur les vêtements). Au niveaux des matières, on prône l’efficacité de ce qui se lave facilement. Par ailleurs, le cinéma devient une source d’inspiration pour le public qui copie le style et demande des pantalons « à la Hepburn ».
Les années 40
La guerre et les rationnements touchent énormément la mode. On retrouve sur les vêtements, notamment des années 1940, uniquement des boutons en plastique, ou recouverts de tissus, car ceux en métal, corne ou nacre étaient utilisés pour les vêtements militaires. Par ailleurs, c’est le début de l’épaulette empruntée au domaine militaire, mais utile aussi pour donner un peu de « carrure » aux femmes très amincies à l’époque par le rationnement.
Les années 50
Les années du glamour avec en tête d’affiche ses pin-up vedettes : Hepburn, Bardot, Monroe ! D’autre part, c’est le come-back des imprimés, et c’est pas peu dire, ils sont de toutes sortes : dessins fantaisies, géométriques et même tout ça en même temps. Ce qui je l’avoue, donne parfois des essais très hasardeux et pas des plus esthétiques ^^. On retrouve aussi évidemment les jupes crayons et les jupes évasées, portées avec des ceintures (notamment ma pref’ la plissée!). Le motif de la décennie est le pied de poule, que nous devons à Dior. Enfin, les femmes portent plus facilement le pantalon, notamment le 3/4 au dessus de la cheville, appelé des « Capri » (du fait de l’île ou les vedettes faisaient leur shopping).
Les années 60
Les années 60 ne sont pas descriptibles à proprement parler, car elles reprennent tout le mélange précédent. On continue sur la lancée avec une foison de motifs et couleurs. Parfois, c’est presque à se demander si les stylistes n’étaient pas tous daltoniens, tant l’association des couleurs parait improbable. De même, l’exagération est poussée à son paroxysme. C’est notamment très visible du côté des épaulettes en pointes ou des tops aux poitrines coniques.
Les années 70
Pendant ces années, on voit se développer doucement différents courants tels que le punk, le « glam rock », mais aussi le style urbain, safari et bohème, sans qu’il y en ait un qui se démarque des autres. On commence aussi à accepter culturellement les différences vestimentaires et le style devient progressivement une façon d' »affirmer son style« . Par ailleurs, c’est dans les années 1970 que le concept de la mode vintage se développe, car les femmes s’inspirent davantage des icônes passées que des stars modernes.
Les années 80
Contrairement aux décennies précédentes, les tendances ne se lancent plus dans les magazines mais dans les boîtes de nuit. D’autre part, la mode porte des revendications sociales à cette époque. On porte des vêtements pour appartenir à un groupe social. Ainsi, c’est le grand boom des sweat-shirts estampillés de logos de marques pour affirmer son statut et sa classe sociale. Vers le milieu des années 80, la musique a de plus en plus d’impact sur les choix vestimentaire. Ainsi, Madonna va lancer une grande mode « tutu » et veste en cuir !
Une séance d’engagement vintage
J’en profite parallèlement pour vous partager cette merveilleuse expérience que nous avons vécue vendredi avec Ben : notre shooting d’engagement vintage.
Comme vous le savez, nous sommes en plein dans l’organisation de notre mariage éthique et vintage en ce moment. Il se trouve que notre photographe de mariage, Florine Jeannot propose dans son service de photographe de mariage, une séance d’engagement. Cette séance de photo a lieu bien avant le mariage et permet de mieux faire connaissance avec elle, d’apprendre à se laisser aller devant l’objectif, naturellement et sans être gêné, pour que les photos de mariage du jour-j soient encore plus réussies. Comme je vous en avais parlé sur Instagram, nous avons avec Ben une grande passion commune : pour le vintage, cela conditionne d’ailleurs l’ambiance entière de notre mariage et très largement nos sorties et notre vie. Nous avons donc demandé à Florine si il était possible de partir sur ce thème pour notre séance d’engagement, notamment dans ce qui était du traitement des photos pour obtenir ce « grain », cet effet de photo de couple vieillie par le temps, comme dénichée dans un grenier de famille, je sais pas si vous arrivez à imaginer ce que je veux dire ? ^^
Florine a été hyper enjouée, nous avons donc échangé un peu sur nos envies. Elle a proposé de ramener notamment un vieil appareil photo vintage argentique qu’elle possèdait et que vous retrouvez dans les photos. Très original, cet appareil photo nécessite d’être regardé du dessus pour voir la personne qu’on photographie. En bref, nous avons passé un merveilleux moment et je ne peux que vous recommander Florine et de réaliser une séance d’engagement avant votre mariage, les souvenirs à deux de ces moments sont magiques !
Le look éthique de Ben est composé de :
- Un pantalon en velour cotelé vintage
- Un sous-pull gris vintage
- Une paire de chaussures vegan Nemanti Milano
- Un manteau long vintage
Mon look éthique est composé de :
- Une jupe plissée marron taille haute et boutonnée vintage (sans marque)
- Un haut blanc vintage de la marque Damart
- Une ceinture en similicuir d’un vieux pantalon
- Des botines babies vintage (sans marque)
- Des collants plumetis de la marque Swedish stockings
- Une veste carreaux cintrée à épaulettes de la marque United Colors of Benetton (shoppée en seconde main, vous en retrouverez facilement de cette marque ou de la marque Ralph Lauren pour pas grand chose en seconde main).
Alors d’après vous, on était plutôt sur quelles années pour le photo-shooting ? ^^
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Une sélection « mode responsable » en vintage style
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Sources de l’article
Ces 3 ouvrages qui sont fascinants et m’ont permis d’apprendre beaucoup sur l’univers de la mode.
- Histoires de la mode – Dider Grumbach
Photographies : Florine Jeannot
Super article ! Trop intéressant les petites synthèses par périodes ! J’essaie depuis plusieurs années de n’acheter que les vêtements indispensables et de très bonne qualité pour qu’ils durent mais j’avoue je n’aime pas trop fouiller dans les friperies car je ne suis pas patiente. Mais avec Vinted, je me tourne de plus en plus vers le seconde main. As tu des conseils pour optimiser le temps passé sur Vinted ou en friperie?
Sinon, photos magnifiques : vous semblez très à l’aise, et puis si je me trompe pas, Lyon vous sert de décors ?? <3
Bonjour Marine, Je te remercie. Tu as raison c’est vrai que Vinted et les friperies, brocantes prennent du temps, je pense que je vais vous écrire prochainement un article « astuce seconde main » parce que tu es loin d’être la seule à te poser ces questionnements ! Et non tu ne te trompes pas c’est bien Lyon, la ville dans laquelle nous vivons actuellement. A très vite j’espère !
Quel coup de cœur cette série de photos ! L’article est hyper interessant et qu’est-ce que vous êtes beaux ! J’aime vraiment trop vos tenues ❤️ Félicitations à Florine en même temps, ces photos sont magnifiques !
Un bel article bien fourni et agréable à lire ! Beau travail Lucile, bravo
Bravo pour cet article complet et ces photos ! Wahou, quel talent la photographe !
Pour le look je dirais années 50?