Minimalisme Digital : rangement, detox, écologie, moins mais mieux

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Coucou mes noisettes, je vous retrouve aujourd’hui avec un article que j’ai depuis longtemps sur ma to-do list. Je voulais vous en parler tellement le sujet est important je crois, et polémique dans notre monde ultra connecté. Je crois qu’inconsciemment j’attendais le « bon » moment pour le partager. Le confinement est, je pense, le bon moment pour qu’on entende mon propos dans le sens où je souhaite le partager, à savoir, sans jugement aucun, plutôt comme un constat et des pistes de réflexion pour envisager des solutions. En effet, je ne voulais pas seulement me contenter de vous parler de digital detox, mais aussi de rangement digital, vous partager un constat sur la qualité de notre concentration digitale, aborder l’impact de notre consommation digital sur l’écologie et des solutions qui s’offrent à nous.

Pourquoi je parle de minimalisme digital ? 

C’est un terme qui n’existe pas à proprement parlé ou du moins pas tel que je l’entends. En effet, je ne pense pas « minimalisme digital » uniquement dans le sens de design digital épuré du dernier smartphone. Je parle du minimalisme tel que je l’entends sur le blog dans tous les articles sur le sujet : comme un mode de vie visant la simplicité, la qualité plutôt que la quantité.

Je crois définitivement que le digital fait parti des domaines où nous avons largement tendance à accumuler et qu’il est grand temps de faire du tri dans nos appareils digitaux comme on le fait assez naturellement dans nos maison ! C’est la raison pour laquelle dans un des points suivant je vous présenterais ma solution de rangement digital ainsi que 10 conseils pour aller vers plus de minimalisme digital.

Par ailleurs, lorsqu’on pense « qualité » du digital on est en droit de se demander l’impact de notre consommation digitale tant sur nous même (notre cerveau, notre mode de vie), que sur la société (nos relations sociales), mais aussi l’environnement.

Un monde sur-connecté : l’infobésité

On parle en sciences humaines (en sociologie, sciences du langages, ou communication) de surcharge informationnelle, surinformation ou encore d’infobésité. Je trouve personnellement ce dernier terme plus transparent pour qui n’a pas fait de sciences cognitives. Dés lors, il s’agit d’un concept désignant l’excès d’informations qu’une personne ne peut traiter ou supporter sans nuire à elle-même ou à son activité. Il faut comprendre que notre cerveau sature, il surchauffe par excès d’information. Cette surcharge cognitive, on la vit tous, tous les jours.

Je crois qu’il est donc temps d’en prendre conscience pour protéger notre cerveau de cette surchauffe, nous permettre de garder notre libre-arbitre et prendre plaisir à utiliser le digital.
En effet, les infos poubelles peuvent avoir des répercussions sur notre santé, par exemple physiquement ou émotionnellement (de nombreuses études révèlent qu’elles provoquent stress et anxiété informationnelle). Elles provoquent aussi des troubles intellectuelles comme le syndrome de débordement cognitif et d’épuisement professionnel, de cyberdépendance, de désengagement (avoir l’impression d’être blasé de tout, de ne pas savoir quoi faire en fin de journée ou après plusieurs heures face au digital). Lorsque j’étais enseignante j’observais un réel déficit d’attention et de créativité, des pertes de mémoire chez les enfants qui utilisaient beaucoup les écrans (qui avaient des tablettes dans leur chambre et un téléphone, qui regardaient souvent la télé). Enfin, les études ont montré qu’il existe une altération du jugement et de l’indécision chez les sujets qui sont soumis à une surinformation. En gros Georgette, tu peux considérer que oui, regarder BFMTV toute la journée, ça te ramollie le cerveau tout autant que zieuter TPMP sur D8 !

Nous pouvons légitimement nous demander si le travail avec les technologies de l’information et de la communication, au lieu de nous libérer – mais n’était-ce pas la promesse initiale ? -, ne nous a finalement pas fait replonger dans l’ère industrielle du travail à la chaîne
_ Caroline Sauvajol-Rialland (source 1)

En communication, la surinformation est même utilisée comme une stratégie efficace qui rend le tri et le recul analytique de la cible (à savoir le client, le consommateur…) quasiment impossible. En effet, lorsque notre cerveau reçoit 10 000 infos en même temps, il peine à les hiérarchiser et donc fait des choix qu’il n’aurait pas forcément fait s’il avait eu le temps de traiter chaque information. C’est ainsi que se sont développées ce qu’on appelle aujourd’hui : les guerres d’information, très largement utilisé dans la publicité.

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Sommes-nous dépendants des algorithmes ?

Ils sont devenus des fantômes invisibles qui influencent subtilement nos choix et gestes quotidiens, qu’on le veuille ou non. Ils dictent ce que nous trouvons sur le Web, nous soufflent à l’oreille quoi lire, quoi manger, quoi craindre, pour qui voter (voir le scandale Cambridge Analytica) parfois jusqu’à comment penser… Maintenant abreuver par les milliards de traces que nous laissons sur Internet, les algorithmes en connaissent plus sur nos habitudes et routines que nos amis. Et ces nouveaux meilleurs copains sont appelés à se multiplier, étant bientôt capables de générer d’eux-mêmes de nouveaux algorithmes encore plus puissants : l’effet boule de neige.

Mais ne mettons pas tout les algorithmes dans le même sac. Ce qui m’interroge, c’est la prolifération des algorithmes prédictifs, ceux qui à force d’avoir calculé et probabilisé les comportements humains jouent aux madames Irma. Ils sont largement utilisés pour prévenir la criminalité par certaines villes américaines qui  accolent une « cote de risque élevée » aux personnes de couleur, quel que soit leur passé criminel. En effet, la morale n’est pas forcément mathématique. Aujourd’hui des logiciels « probabilistes » (reposant sur des probabilités) sont aussi utilisés pour déterminer si des accusés doivent être emprisonnés ou libérés sous caution dans la moitié des Etats américain, c’est la justice des « hommes ».

Prenons un autre exemple, d’apparence anodin, les auto-correcteurs que nous utilisons tous. C’est pratique en effet, mais ils possèdent aussi des biais idéologiques que nous devons questionner, censurant certaines requêtes. Essayez de taper dans votre iPhone les mots « avortement » ou « homosexuel », le correcteur d’orthographe ne connait pas ces mots.  Sans parler des algorithmes développés à des fins publicitaires sur les réseaux sociaux qui omettent sciemment d’afficher certaines offres d’emploi, de logement ou de crédit sur le fil de certaines catégories de personnes, toujours au nom des probabilités, comme les femmes ou les Noirs. Nous sommes donc sur des algorithmes qui renforcent encore plus les discriminations et les inégalités sociales.

Telle la main invisible sur le marché hier, nous assistons aujourd’hui à la mainmise invisible de plusieurs de ces algorithmes qui échappent à la perception des citoyens qu’ils touchent. C’est une problématique que je souhaite aujourd’hui soulever et questionner.

Ne devons-nous pas essayer de limiter notre utilisation du digital aussi afin de contrôler l’impact de ses algorithmes dans nos vies ? Afin de ne pas laisser des fantômes automatisés dictés notre consommations comme notre réflexion.

L’importance de la digital détox

Après avoir lu tout ça, peut être que tu prends conscience de l’impact qu’a le digital dans ta vie, peut-être que cela confirme juste simplement un constat que tu avais déjà observé. Tu as sûrement envie de limiter l’impact du digital dans ta vie pour ne plus continuer à saturer.

Certains conseilleront de faire une digitale detox pour te désintoxiquer finalement de cette accoutumance à la surinformation. En effet, lors d’une digital detox, on a souvent peur de s’ennuyer, cette idée vient du fait que le cerveau, en étant surstimulé, se sent occupé. Couper tout stimuli digital peut provoquer un effet semblable à celui observé lors d’un sevrage. Ainsi, il faut laisser un temps suffisant au cerveau pour se désaccoutumer et reprendre un rythme cérébral normal et sain (7 jours au moins).

Personnellement, je réalise cette digital detox car c’est essentiel dans notre monde actuel justement, d’apprendre à se déconnecter. Si vous travaillez aussi quotidiennement sur ordinateur, dans un métier du digital, je vous conseille en effet de faire au moins une detox digital, tous les 3-4 mois. C’est essentiel afin d’apprendre à reposer votre cerveau.
Finalement, nous vivons au coeur d’une pression sociale à la connexion qui s’illustre clairement lorsqu’on annonce à nos proches qu’on fait une detox, beaucoup seront rieurs face à ce choix, diront qu’ils arrivent à poser les limites, que c’est clairement une tendance de parisien, de voir des gîtes entiers à la campagne spécial « digital detox ». Moi, je pense que c’est surtout un problème sanitaire de société croissant qu’on prend trop à la légère.

Le test pour savoir si tu as besoin d’une digital detox ? 

J’ai mis en place ce test en observant mes propres comportements ainsi que ceux de mes proches, en discutant aussi des différentes problématiques liées au digital autour de moi. Je pense que ce test est très parlant. Si tu réponds oui à plus de 5 points, il est peut-être temps de penser à modifier certaines habitudes pour rééquilibrer ton rapport au digital.

  1. Je me réveille avec mon réveil sur mon téléphone ?
  2. Mon téléphone est la première chose que j’attrape à mon réveil
  3. Je consulte mon téléphone pendant mon petit déjeuner et j’ai une explication pour cela (je dois vérifier mes mails, je dois consulter mes notifications, vérifier une messagerie)
  4. Je n’éteins jamais mon téléphone portable
  5. Je suis sur plusieurs écrans à la fois : je regarde la télé en consultant mon téléphone, je regarde l’ordinateur et consulte mon téléphone…
  6. Je rafraîchis le feed d’un réseaux social sans but précis, sans recherche intentionnelle (instagram, facebook, snapchat, tiktok, vinted…)
  7. J’utilise mon téléphone à tous les moments d’attente (pause pour aller au toilette, pause pour attendre un transport, pause pour un rendez vous)
  8. Je ne sors jamais sans mon téléphone
  9. J’ai l’impression de m’ennuyer alors que plusieurs activités se présentent à moi, je me sens blasée et n’arrive pas à choisir.
  10. Mon téléphone est le dernier objet que j’ai dans les mains avant de dormir.
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10 conseils pour passer de la digital detox au minimalisme digital au quotidien

1 – Faire le bilan de son utilisation du digital

Je pense que le petit test précédent peut être une première amorce, mais cela ne doit pas s’arrêter là. Je vous encourage vivement à faire un bilan complet en observant le temps d’une semaine vos utilisations quotidiennes du digital.
Quand prenez-vous votre téléphone ? Quand il vibre ? Ou même quand il ne vibre pas pour consulter ce que vous avez peur d’avoir manqué ? C’est un bon moment pour faire une introspection. N’hésitez pas aussi à en discuter avec vos proches, comment ils perçoivent votre utilisation du digital ? Comment perçoivent-ils leur utilisation ? Cela peut être l’occasion aussi d’en discuter avec les plus jeunes en famille et mettre des mots sur certains « reflexes ».

Une fois ce premier constat opéré, il va être temps d’agir pour ancrer une nouvelle organisation et trouver vos solutions, celles qui stabiliseront votre rapport au digital dans le temps. Car ce n’est pas tout de faire une detox si c’est pour faire le yoyo après n’est-ce pas ? Il est donc pertinent de mettre en exergue les éléments digitaux qui peuvent-être indispensables, des éléments qui vampirisent votre temps et votre attention !

2 – Faire du tri dans ses applications

Je pense qu’on peut tous dire qu’il existe trois types d’applications

  1. ON GARDE = Celles qui sont utiles et font gagner du temps, elles ne nous accaparent pas tellement d’attention mais nous facilitent la vie. Ces applications, nous pouvons aisément les garder. Je pense par exemple aux applications de banque, plan, calculette, transport, appareil photo, location de logement…
  2. ON SUPPRIME = Celles qu’on utilise peu ou jamais (est-ce vraiment utile de garde l’application de transport d’une ville de vacances ? Celle d’un centre commercial où on ne va jamais ? D’un magasin qu’on peut trouver en ligne ?)
  3. ON SUPPRIME = Celles qui nous monopolisent notre attention de trop sans qu’on arrive à s’arrêter. Celles qui ne nous rendent pas heureux, nous font ressentir de la culpabilité, de la jalousie ou un mal-être. Celles qui sont énergivores.

3 – Supprimer les notifications

Pour les applications que vous sauvegarderez, je vous conseille de supprimer toutes les notifications. Vous verrez, au début, c’est déstabilisant de ne jamais avoir de notifications, on a même tendance à aller machinalement ouvrir les applications pour vérifier qu’on ne manque rien. Puis, avec le temps, on se rend compte que finalement, ouvrir une application doit être un choix personnel et pas seulement un réflexe automatique après avoir entendu vibrer ou chanter son portable.

Depuis que je n’ai plus de notifications, j’ai réussi à diminuer par deux le temps que je passe avec mon smartphone. Il faut savoir qu’on consulte en moyenne 50 fois par jours son smartphone et je suis prête à parier que la plupart du temps, il n’y a pas une raison intentionnelle derrière mais simplement ce fameux rappel de la notification. N’oubliez pas, les algorithmes sont créés précisément pour vous garder le plus longtemps possible sur une application. L’utilisation de la couleur bleu pour de nombreuses applications n’est pas non plus anodine, elle crée un sentiment de confiance qui nous encourage à rester le plus longtemps connecté (n’hésites pas à lire mon article sur la psychologie des couleurs pour bien comprendre tout ça) tandis que le rouge crée un sentiment de passion. Ainsi les applications facebook, twitter, vinted ont des interfaces majoritairement bleues et les applications youtube, musically et Pinterest sont rouges.

Il est donc temps de regagner son libre-arbitre sur le digital, en prenant en compte ces données, pour rester autonome et ne pas laisser aux algorithme le moyen de contrôler nos modes de vie plus qu’ils ne le font déjà.

4 – Utiliser des objets dédiés non digitaux plutôt que son smartphone

Il y a des habitudes toutes simples qui peuvent clairement changer les choses. Par exemple, pour ne plus se coucher avec son téléphone et se réveiller avec lui, je vous conseille d’investir dans un réveil qui en plus vous réveillera en douceur, comme un réveil au son de la nature, le mien vient de chez Nature et Découverte.
Prenez le réflexe de faire un « temps calme » sans écran avant le sommeil, ça peut être un rituel de lecture, un jeu de société, une méditation du soir… à vous de voir ce qui vous correspond le mieux.

5 – Faire des pauses sans digital

En s’obligeant à ne pas consulter son téléphone ou ses mails pendant ses pauses. Pas de téléphone en attendant le bus ou le métro, mais plutôt un livre ou juste observer autour de soi, pas de téléphone en salle d’attente… Réapprendre à faire des pauses, à vivre à un rythme sain pour son corps et son esprit, c’est aussi ça le minimalisme digital. De toute façon, s’il y a une véritable urgence, on saura toujours vous joindre !  Et si votre profession vous oblige comme moi à rester connectée énormément, observez un « couvre-feu digital » le soir à partir d’une certaine heure, le week-end ou les jours fériés.
Par exemple, très souvent, sur les réseaux sociaux, on me fait la remarque qu’on aimerait que je sois plus présente, que je ne « disparaisse » pas plusieurs jours, ma réponse est toujours la même. J’essaye de conserver un équilibre et un rythme de vie sain et cela passe par la déconnexion digitale. Cela me permet de rester pleinement concentrée et heureuse de partager avec vous lorsque je suis là et de ne pas être en saturation. Encore une fois je donne moins mais j’essaye de donner un temps de qualité.

6 – Faire de la chambre une zéro-wifi-zone, sans écran

Là, j’ai encore du progrès à faire : autant j’arrive aisément à bannir le téléphone de la chambre, autant j’ai plus de difficulté avec l’ordinateur. Mon bureau étant dans la chambre j’ai beaucoup de mal à cloisonner et poser des limites. Je pense que cela serait un point important que nous prendrions en compte en cas de déménagement. Si vous avez la possibilité, essayez vraiment de limiter l’accès aux écrans dans les chambres, afin qu’elles restent un endroit de sérénité. En feng shui, c’est vraiment une règle essentielle, afin de préserver les équilibres d’énergie.

7 – Respecter l’humain, toujours le faire passer avant le digital

En effet, une tendance se développe, celle de porter plus d’attention au digital qu’à l’humain, les anglais ont développé un terme : le phubbing. C’est la contraction de « phone » pour téléphone et « snubbing » pour snober. Cela consiste à regarder son smartphone lorsqu’on est au restaurant ou encore en réunion, au milieu d’une conversation, comme si finalement on snobait les personnes qui nous accompagnent. C’est désagréable, mais on voit tous de quoi il s’agit car on y est confronté tous les jours. C’est un très moche message qu’on envoie à nos cerveaux : que l’humain compte moins. Pourtant il y a le choix, si on attend un message important, on prévient et on s’excuse. De même, on respecte un savoir-vivre numérique en public et dans les transports en coupant les sonneries intempestives et en allant papoter dans un lieu discret.

8 – Se déconnecter pour se reconnecter à soi-même

Prenons le verre à moitié plein, plutôt qu’avoir constamment peur de manquer quelque chose et donc de s’ultra-connecter en permanence. Pourquoi ne prendrions-nous pas le temps et le plaisir de savoir qu’on va manquer quelque chose en créant autre chose ? NOTRE autre chose.

Je l’observe souvent, lorsque je vous partage un peu de nos week-end avec Ben, que cela soit lorsqu’on joue à un jeu de société ou lorsqu’on part en vadrouille dans la campagne autour de chez nous, vous me dîtes que vous auriez aimé ce week-end, être là où je suis, faire le jeu que je fais etc…. Si ça vous arrive, arrêtez tout, quittez donc les réseaux sociaux et sortez vous aérer, sortez créer votre vie, votre week-end et votre vadrouille.
Si je dois être perçue comme une influenceuse dans ce monde, je ne souhaite pas que mon influence vous brime, vous culpabilise. Au contraire je préfère qu’elle vous inspire à vous réaccaparer votre quotidien et vos décisions. Devenez votre propre influence en faisant ce qui vous fait vibrer, peu importe ce que cela montre de vous dans la société on s’en fiche. Déconnectez-vous pour vous reconnecter à vous même.

9 – Aller vers une utilisation minimaliste raisonnable du digital

Je pense qu’après tout cela vous aurez largement remis en questions beaucoup de pans de votre vie et de vos habitudes face au numérique. Ainsi, vous adopterez certainement un comportement largement plus minimaliste. Dés lors, pas la peine de vous culpabiliser au moindre écart ! Il ne faut pas dramatiser mais trouver son juste équilibre. Le digital peut servir à développer des choses très chouettes et c’est juste comme le chocolat, le problème c’est l’excès !

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10 – Les applications qui peuvent participer au minimalisme digital 

Voici une petite sélection d’applications que je trouve pertinentes et qui peuvent aider à se restreindre.

  • L’application SPACE (sur Android) qui vous donne les statistiques des applications et vous permettent de savoir précisément quels sont vos mauvaises habitudes. (Sur APPLE cette fonction est directement intégrée dans les réglages)
  • L’application « Forest », un contrôle de son temps passer sur smartphone grâce à un jeu ludique, c’est l’idée de l’application. En effet, le principe consiste à planter un arbre virtuel qui va mettre 30 minutes à pousser, l’idée étant de créer une forêt virtuelle qui va se transformer en forêt réelle puisque l’application permet de planter de vrais arbres. Si vous ouvrez une autre application, quelqu’elle soit, alors votre arbre arrête sa croissance et meurt. Cela peut paraître puéril de prime abord mais pour l’avoir essayée, le fait de ne jamais atteindre le moment où l’arbre termine sa croissance, cela fait réfléchir et pousse à anticiper la nécessitée avant chaque action sur notre smartphone.

L’impact du digital sur l’écologie

Entre l’obsolescence programmée des téléphones, les mises à jour trop lourdes de Windows et l’utilisation toujours croissante de la vidéo, il faut bien comprendre que le digital ne va pas cesser de détériorer notre planète. Ainsi, dans cinq ans, le nombre d’utilisateurs numériques sera de 5,5 milliards dans le monde, contre 4,7 actuellement, et le nombre d’objets connectés sera multiplié par deux. Donc en 2025, l’empreinte du numérique dépassera à elle toute seule les pays les plus polluants de notre planète.

La question de la responsabilité de chacun dans son utilisation numérique est donc une réflexion éco-consciente : Comment puis-je limiter mon impact environnemental et adopter un comportement éco-responsable lors de mon utilisation du digital ? Il ne s’agit pas là de vivre dans une grotte, nous avons tous conscience pour autant que nos pratiques individuelles sont perfectibles.

Le digital est ancré dans nos habitudes et un pan entier de notre économie repose dessus. Toutefois, en essayant d’adopter les bons comportements, nous pouvons tenter de réduire la pollution provenant de notre activité digitale personnelle. Il faut prendre conscience que la hausse de notre empreinte carbone n’est pas une fatalité mais le fruit de notre sur-connexion quotidienne. Outre la suppression des mails lus, il serait très utile de limiter leurs utilisations surtout lorsque d’autres moyens sont possibles, car un mail représente à lui seul entre 17 à 22 grammes de CO2 dans l’atmosphère !

Si vous souhaitez creusez le sujet de l’impact du numérique sur l’environnement, je vous ai mis plusieurs ressources intéressantes dans les sources.

Le rangement digital

Pour adopter un rangement digital minimaliste, il y a plusieurs aspects :

  • TRIER : permet de réduire son impact digital en nettoyant les serveurs sur lesquels sont stockés nos données régulièrement.
  • RANGER : avoir une organisation digitale, un bureau organisé et trié.
  • GAGNER DU TEMPS : tout comme dans le minimalisme dans la maison, l’intérêt in fine de tout cela est de se dégager du temps pour l’essentiel et les choses qu’on aime faire.

Trier ses appareils digitaux

Il est primordial d’effectuer un tri régulier dans tous les appareils digitaux que nous possédons afin de limiter notre impact environnemental. En effet, les mails, les discussions facebook, les photos instagram, les documents dropbox, google drive ou iCloud sont stockés sur d’énormes serveurs qui demandent une énergie considérable. Il est donc important de garder à l’esprit que nous avons notre responsabilité à trier nos déchets numériques comme nous le faisons avec nos poubelles. Ne pas laisser des informations, documents inutiles être stockés dans un cloud « parce que c’est gratuit » est un geste éco-citoyen utile !

Je fais mon tri-sélectif digital

  1. Je trie ma boîte mail et je ne garde QUE les mails qui sont indispensables
  2. Je me désabonne de tous les mails qui sont inutiles. Il existe des applications qui automatise le nettoyage de boite mail comme Cleanfox (gratuit)
  3. Je ne donne pas mon adresse mail à n’importe qui afin de filtrer mes abonnement et les mails que je reçois. Je choisis des échanges de qualité ou obligatoire (type professionnel)
  4. Je désactive des applications, les envois de mails automatiques
  5. Supprimer les sms et conversation inutiles (oui parce que nos smartphone, lors des mis à jour, ont des sauvegardes qui pèsent aussi sur les serveurs)
  6. Trier ses photos, mettre les photos sur un disque dur externe par exemple cela permet de ne plus les avoir stockées dans un cloud.
  7. Supprimer tous les comptes inutiles
  8. Supprimer son historique de navigateur de recherche régulièrement et automatiquement
  9. Ne pas garder les archives non nécessaires sur les sites
  10. Ne pas automatiser les sauvegardes sur les applications
  11. Supprimer les adresses mails non-utiles (par exemple les adresse mails universitaires, l’adresse mail d’un ancien travail…)
  12. Faire un tri dans ses abonnements instagram etc pour ne suivre que des personnes qui nous conviennent
  13. Supprimer les « amis » facebook avec lesquels on échange pas
  14. Ne pas synchroniser ses contacts facebook messenger et téléphone (pour éviter de faire stocker encore plus de données sur des serveurs)
  15. Supprimer les messages privées des réseaux sociaux régulièrement

Si jamais vous avez d’autres suggestions n’hésitez pas à me les mettre en commentaire, malheureusement on ne trouve pas de liste de tri digital sur Internet alors même qu’il s’agit d’un gros problème écologique.

Comment organiser et ranger son bureau d’ordinateur ?

N’y a t-il rien de plus agréable et apaisant que de trouver un intérieur bien rangé ? Il en est de même pour nos outils numérique. Le bazar numérique devient vite agaçant et une vraie charge mentale pour qui travaille sur ordinateur toute la journée. C’est la raison pour laquelle je me suis dis qu’il pourrait être intéressant de vous partager mon organisation de bureau.
Cette méthode est tout à fait adaptable pour ranger ses espaces numériques (tel que google drive ou dropbox). J’ai pris l’habitude d’adopter un rangement précis sur mon ordinateur. J’ai expérimenté différents rangements mais c’est de loin le plus efficace pour toujours retrouver tous ses documents et ne pas accumuler ce qui n’est pas nécessaire.

Il faut d’abord créer différents tableaux généraux sans pour autant se perdre à créer trop de tableau. J’observe souvent ce « travers » qui consiste à créer un dossier pour tout nouveau projet, ça part d’un bon réflexe, mais ce n’est pas toujours une bonne idée car parfois il existe déjà un emplacement tout indiqué pour le ranger et à terme une fois le projet passé et les autres accumulés, votre bureau devient compliqué à gérer.

Quelque soit votre activité, je vous conseille si cela n’est pas fait de créer 4 dossiers : travail, administratif, personnel et archive. Normalement vous devriez être capable de tout ranger dans ces 4 dossiers. Finalement, pour un bureau très minimaliste, vous pourriez même vous contenter de ces dossiers sur votre bureau.

A l’intérieur de chaque dossier je crée des sous-dossiers au besoin. Lorsque l’année est terminée je place le dossier de l’année dans « archive » du dossier principal en lui donnant le nom de l’année « 2018 », « 2019 ».

Pourquoi et comment avoir un dossier archive ? 

Je crois que c’est une des clefs d’un espace de bureau organisé. cela permet aussi de stocker régulièrement et de manière bien rangée sur un disque dur externe l’ensemble de ces documents importants.

L’archive est donc composée de trois dossiers dans lesquels on retrouve l’ensemble de nos 5 dernières années (passé ce délai la plupart des documents n’ont plus grandes valeurs).

  • Travail
  • Personnel
  • Administratif

Quelques conseils

  • Lorsque je n’ai pas le temps de trier des documents ou des photos, je ne crée SURTOUT pas un dossier « à trier » car soyons honnête, il y a très très peu de chance que vous vous réveilliez un matin avec l’envie de trier ce dossier. La meilleure chose à faire est de réserver un espace sur votre bureau réservé au tri. Ainsi plutôt que de dissimuler le bazar dans un placard vous l’aurez sous le nez et vous finirez par le ranger naturellement petit à petit lorsque vous aurez le temps
  • L’utilisation d’un fond d’écran qui compartimente en zone le bureau est très utile. Je vous ai créé, sur ma boutique ETSY L’usine by laptitenoisette, plusieurs fonds d’écrans minimalistes que j’utilise pour organiser au mieux mon bureau et mon téléphone.
illustratrice-freelance-numerique

Les belles initiatives digitales

Maintenant que nous avons vu ensemble les inconvénients du digital et parce que je suis la première à considérer qu’il ne faut jamais généraliser, le digital s’il est utilisé avec responsabilité, peut aussi permettre de concrétiser de belles choses. Il peut servir l’humain, il peut avoir un impact écologique positif.

Quelques initiatives numériques éco-responsables et bienveillantes à suivre !

  • Afin d’aider les SDF vous pouvez suivre et participer au mouvement « Pour eux » @poureux_lemouv qui consiste à livrer à vélo des plats faits par des citoyens volontaires dans plusieurs villes de France et Belgique (Lille, Paris, Lyon, Rouen, Rennes, Bruxelles, Bordeaux..)
  • Pour écrire des petits mots doux à des personnes âgées isolées en leur envoyant une lettre avec @1lettre_1sourire 
  • Le site mouvement colibris où vous pouvez retrouver une carte avec l’ensemble des acteurs éco-responsable près de chez vous (Amap, petits producteurs, magasin bio, école alternatives, éco-habitat…)
  • Les belles nouvelles un compte qui répertorie chaque jour une bonne nouvelle pour la planète

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Le minimalisme Digital

Sources :

4 petits mots pour “Minimalisme Digital : rangement, detox, écologie, moins mais mieux

  • Répondre Cathie 4 juin 2020 at 7 h 48 min

    Coucou. Merci pour toutes ces informations. J’essaye de passer moins de temps sur les réseaux sociaux. J’y passe beaucoup trop de temps et je réalise que cela a un impact sur ma santé mentale. Je fais quasiment les 10 choses que tu as listées pour le test.

  • Répondre Aurore - Animal Sensible 15 mai 2020 at 15 h 00 min

    Ton article est très complet et très réussi !
    J’essaie déjà d’appliquer quelqu’uns de tes conseils mais ce n’est pas toujours évident (je suis surtout sur mon ordinateur, pas tellement sur mon téléphone mais ça vient au même). Tu me donnes envie de m’y mettre plus sérieusement !

  • Répondre Morgane 22 avril 2020 at 8 h 53 min

    Merci pour cet article tellement important aujourd’hui ! On oublie souvent à quel point les téléphones et autres outils numériques nous prennent notre temps et énergie. Comme tu dis, je pense que c’est super important lorsqu’on ralentit le numérique de le remplacer volontairement par quelque chose sinon on se retrouve vite à tourner en rond 🙂

  • Répondre sandrine 12 avril 2020 at 16 h 40 min

    super article super conseils… assez dur à respecter mais tout est question de motivation et d’habitudes… à changer et a prendre. Merci Lucile

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